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Candidature de José Bové validée! 19 mars 2007

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    Déclaration de José Bové le 19 Mars suite à la validation de sa candidature par le Conseil Constitutionnel

    Le Conseil Constitutionnel a officiellement validé ma candidature à l’élection présidentielle.
Je veux remercier tous les élus qui m’ont accordé leurs parrainages, malgré le scandaleux verrouillage démocratique organisé par les grands partis. Je salue leur courage et leur esprit démocratique. Je veux également remercier tous les citoyens qui se sont mobilisés en un temps record pour parcourir la France et convaincre les maires de me permettre d’être présent à cette élection. Désormais, la vraie bataille commence.

    L’enjeu est une insurrection électorale contre le libéralisme économique.
Ma candidature, collective, est celle de tous les citoyens qui veulent changer vraiment la vie et qui ne font confiance ni à la droite antisociale ni à la gauche social-libérale pour engager la révolution sociale, féministe, démocratique, anti-raciste et écologique.
Nous voulons une révolution sociale pour imposer un autre partage des richesses entre ceux qui peinent et ceux qui se goinfrent.
Nous voulons une révolution démocratique pour imposer une autre répartition des pouvoirs entre les citoyens et les assemblées.
Nous voulons une révolution écologique pour imposer un autre arbitrage entre la croissance incontrôlée et la préservation de la planète.
Nous proposons notamment que, dès le lendemain de l’élection présidentielle, les sept mesures suivantes soient appliquées sans délai :

    La gauche alternative que j’incarne est le trait d’union entre les citoyens qui ont dit « non » à l’Europe libérale en 2005 et l’ensemble des forces politiques, syndicales et associatives qui ont fait le choix d’une candidature unitaire en 2007.
    Cette gauche alternative est rebelle, unitaire et rassembleuse. Son ambition est de faire surgir des urnes une nouvelle force citoyenne qui ambitionne de mettre fin à une alternance sans fin et sans conséquences entre la droite et la gauche.

    Un autre monde est en marche, un autre avenir est possible !
    Aux urnes, citoyennes et citoyens !

NON à la confiscation de la Démocratie 1 mars 2007

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Jose Bove bâillonné !?! 

41 000 signataires de l’appel  !!!

C’est nous tous que l’on veut faire taire !  Du fait du scrutin majoritaire, seuls le PS, l’UMP, l’UDF et le PCF ont assez d’élu-es pour parrainer leurs candidats respectifs. Or ils ont décidé de verrouiller le système et d’empêcher les élu-es, d’accorder leur parrainage à tout autre candidat-e que le leur. Discipline, menaces, sanctions : tous les registres sont utilisés pour intimider les élu-es. 

Tous ensemble Pour la levée de l’embargo sur les parrainages     

Non à l’embargo sur la démocratie ! 

La candidature José Bové, de ce fait, n’a pas encore toutes les signatures nécessaires. Cet embargo est inacceptable. C’est un mauvais coup porté à la démocratie. 

En Charente Maritime aussi !!! 

Avec 472 maires et 51 conseillers généraux, plus les présidents d’agglomération  nous n’avons pour l’instant recueilli  qu’ 1 signature !!!! C’est une honte pour la démocratie! 

Notre candidature dérange 

Notre candidature collective persiste à agir pour l’unité des forces antilibérales, en portant dans les urnes nos luttes et nos résistances. Elle est le trait d’union d’une grande diversité de combats écologistes, féministes, antiracistes, solidaires, porte voix des sans voix et des quartiers populaires. Est-ce pour cela qu’elle dérange ? Est-ce pour cela qu’on veut l’étouffer ? 

Aujourd’hui la colère commence à monter. Le 7 mars, nous appelons les électeurs qui refusent d’être réduits au silence et à l’abstention ! 

             RASSEMBLEMENT Mercredi 7 mars à partir de 18h30 cours des dames 

Sortez bâillonnés ! Venez faire du bruit ! 

Candidatures de la gauche radicale 26 février 2007

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Tous deux antilibéraux, ils pourraient être hors jeu avant le premier tour.

Par Matthieu ECOIFFIER QUOTIDIEN : samedi 24 février 2007

Surtout attendre avant de renvoyer le formulaire officiel de parrainage. Cette consigne confidentielle circule chez quelques dizaines d’élus antilibéraux qui ont envoyé une promesse de signature à José Bové. « Le mot d’ordre informel est de dire : on signe pour Bové. Mais de mettre de côté le formulaire tant qu’on n’est pas sûr qu’il aura les 500 signatures. Cela permet de garder la possibilité de signer in fine pour Besancenot s’il le faut », explique l’un d’eux. Une façon de se prémunir contre un « scénario merdique : que Bové finisse à 350 signatures, Besancenot à 450, et qu’aucun des deux ne puisse se présenter. Et qu’il n’y ait que Buffet pour représenter la gauche antilibérale », explique un des soutiens du leader paysan. « Nous n’avons pas réussi l’unité antilibérale, mais il faut que cet espace politique fasse le meilleur score possible. Marie-George Buffet ne peut à elle seule capter l’ensemble de cet électorat », estime l’adjointe au maire de Paris (apparentée PCF) Clémentine Autain, qui a donné sa signature à Bové sans pour autant s’engager dans sa campagne. Buffet en candidate antilibérale unique à défaut d’être « unitaire » après l’OPA ratée du Parti communiste sur les Collectifs à l’automne ? La direction du PCF, qui a publié cette semaine dans l’Humanité la liste des 900 parrains de sa candidate, ne cache pas sa joie à l’évocation de cette perspective. Alain Krivine, le leader historique de la LCR, n’écarte pas cette hypothèse « du pire ». La Ligue a envoyé depuis vendredi des centaines de ses militants dans les mairies pour récolter de nouveaux parrainages et « s’assurer que les maires déjà convaincus remplissent sans rature leur sésame », explique-t-il.

Cela suffira-t-il ? « La division actuelle de la gauche antilibérale, où personne ne perce, peut aboutir à ce qu’il n’y ait qu’Arlette et Buffet à la gauche de la gauche. On en est à 450 signatures pour Olivier, il peut y avoir des ajouts, mais aussi des retraits, raconte Krivine. Depuis l’été, nos militants ont vu 13 000 maires, 1 000 hésitent jusqu’à la dernière minute… » Dans l’équipe Bové, plusieurs chiffres circulent. Officiellement, le candidat déclare « 330 » signatures, façon de mobiliser ses militants et de ne pas décourager les maires. D’autres pointent un nombre inférieur, autour de « 240 signatures ». Dans le staff de Bové, il y a la version optimiste : « On a une chance sur deux d’y parvenir. » Et son pendant, définitif : « Trop tard, c’est plié, on ne les aura pas. » Sur le terrain, les chasseurs de signatures pro-Bové et pro-Besancenot se tirent la bourre. Avec un candidat qui n’a démarré que le 1er février, soit le dernier à être entré en campagne, les troupes de Bové ont un gros retard à rattraper. « Cette concurrence pour arracher des parrainages se fait dans l’ignorance mutuelle », regrette Christian Picquet, chef de file de la minorité unitaire de la LCR, « cela va rajouter de l’irresponsabilité à l’échec que nous avons connu pour avoir une candidature de rassemblement antilibérale ». « Porte de sortie ».

Chez Bové, l’inquiétude monte aussi sur la volonté du leader altermondialiste d’aller jusqu’au bout. Ses meetings font salle comble, mais la dynamique ne déborde pas des cercles militants. Au coude à coude avec ses rivaux dans les sondages, cette candidature « alternative » reste une « candidature de plus ». « Bové n’a pas envie de se présenter pour se prendre 2 %, un score ridicule vu sa notoriété internationale. Apparaître comme le martyr de la chasse aux signatures pourrait lui fournir une bonne porte de sortie », dit un militant de la LCR. Reste la question stratégique de sa date de sortie, si elle a lieu. Une réunion d’évaluation de la candidature Bové est prévue avec les Collectifs antilibéraux le 11 mars. Soit cinq jours avant la date limite de renvoi des formulaires. Trop tard pour se désister en faveur de son « ami Olivier » ?

http://www.liberation.fr/actualite/evenement/evenement1/237190.FR.php © Libération

12, 6 Milliards pour TOTAL 18 février 2007

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Le groupe Total vient d’enregistrer 12,6 milliards d’euros de bénéfices pour 2006. Evidemment, la plus grande partie de ces bénéfices iront dans le portefeuille des actionnaires… 

Pour préserver et développer notre modèle social, il faut donc faire un choix : redistribuer les richesses ou laisser s’accroître les inégalités…

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Communique de presse du collectif anti libéral de La Rochelle 8 février 2007

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Le 1er Février José Bové a annoncé officiellement sa candidature à l’élection présidentielle de 2007. Le collectif antilibéral de La Rochelle a majoritairement pris la décision de soutenir cette candidature et

d’organiser un comité de soutien. José Bové représente pour nous le candidat du rassemblement, véritable trait d’union entre la contestation sociale et la proposition politique. Issu du mouvement social, il est en
mesure d’incarner un mouvement populaire antilibéral important pour tous les déçus des appareils politiques.  

Notre candidat portera le programme élaboré par les collectifs unitaires s’intitulant : « les 125  propositions », consultable sur le site local : www.antiliberal2007.unblog.fr
           Ces propositions sont porteuses d’une alternative à la loi du marché et passent par un plan d’urgence sociale, un nouveau modèle de développement respectant l’humain et la l’environnement et la création d’une 6ème République, véritablement démocratique, pour en finir avec la monarchie présidentielle.
Ensemble, nous pouvons créer une dynamique pour construire un monde plus juste , plus solidaire et durable, rejoignez-nous.

Prochaine réunion : mercredi 7 février à 20h maison des associations à Aytré

Déclaration de candidature de José Bové 2 février 2007

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Les collectifs antilibéraux de La Rochelle, Tonnay-Charente et Saintes ont décidé majoritairement de soutenir la candidature de José Bové.

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Déclaration de candidature de José Bové dans Actu 2007-01-28T194606Z_01_NOOTR_RTRIDSP_1_OFRTP-FRANCE-PRESIDENTIELLE-BOVE-20070128« La France n’a jamais été aussi inégalitaire.

 

Un grand patron gagne 300 fois ou plus qu’un smicard. Les plus riches désertent leur devoir fiscal quand 100 000 personnes dorment dans la rue. Les stocks-options récompensent les licenciements boursiers. Il est temps de mettre fin à un système qui entraîne la grande majorité des salariés vers la précarité et l’insécurité sociale. Il est temps de décréter l’insurrection électorale contre le libéralisme économique.

 

Plusieurs dizaines de milliers de personnes m’ont proposé d’être candidat à l’élection présidentielle. J’ai décidé d’accepter que mon nom incarne, sur le bulletin de vote, la volonté commune de battre la droite et l’extrême droite et de redonner l’espoir d’une alternative à gauche. J’ai décidé d’accepter, pour que continue le combat pour le rassemblement de toutes les forces de la gauche de la transformation sociale, solidaire, écologiste, antiraciste et féministe. Nous ne nous résignons pas à la division actuelle de ces forces. Nous voulons être le trait d’union entre toutes celles et tous ceux qui veulent que la vie change vraiment.

 

Je ne suis pas le candidat d’un parti. Je ne suis pas un professionnel de la politique. Ma candidature est celle d’un rassemblement de forces et de citoyens issus du mouvement social, du monde syndical, de courants politiques et des associations de l’immigration qui aspirent à l’unité de cette gauche-là. Cette candidature est une candidature collective portée par de nombreuses voix.

 

J’appelle aujourd’hui les élus communistes, écologistes, alternatifs, socialistes anti-libéraux à nous permettre, grâce à leurs parrainages, de participer à la campagne officielle.

 

Nous voulons être les porte-voix des sans-voix, de ces millions de citoyennes et de citoyens qui souffrent de la précarisation sociale et des discriminations. Nous voulons leur dire que l’abstention ou le vote Le Pen conduisent tout droit à l’élection de Nicolas Sarkozy..

 

Monsieur Sarkozy est un homme dangereux pour notre pays. Sous couvert de promesses multiples, son projet est d’aller encore plus loin dans la voie d’une logique économique qui favorise les plus forts et pénalise les plus faibles. Il est le candidat du MEDEF, du contrat précaire généralisé, du démantèlement progressif du code du travail et des services public, de la suppression de fait de l’impôt sur les fortunes, de l’insulte contre les jeunes des quartiers, du mépris contre les agents des services publics. C’est l’homme de la dissolution de l’Etat social et de sa transformation en Etat policier et carcéral. Cet ami de Blair et de Bush nous prépare une République communautariste et atlantiste.

 

Nous voulons aussi défendre un projet et des solutions pour toutes celles et tous ceux qui souhaitent que la vie change vraiment. Nous voulons dire qu’une alternative est possible à celles et ceux qui ne croient plus à la gauche traditionnelle, qui se sont insurgés en votant massivement  » non «  au projet de traité constitutionnel européen, en se révoltant dans les quartiers populaires, en rejetant le CPE.

 

Madame Royal incarne une gauche qui a renoncé. Face au social-libéralisme qui a conduit toute la gauche au désastre électoral en 2002, face au projet d’un parti socialiste autiste, qui manifeste un refus de rompre avec la logique économique libérale, nous voulons opposer une gauche de transformation sociale et, démocratique, une gauche antiraciste, féministe et écologique. Une vraie gauche.

 

Notre projet est le fruit d’une expérience et d’une réflexion menées par les militants et les acteurs du changement social. Il résulte d’un travail collectif sans équivalent qui a rassemblé toutes les composantes de la gauche antilibérale et qui a fait l’objet de textes adoptés les 10 septembre et 15 octobre de l’an passé. Il n’est pas le résultat d’une approche technocratique qui vise à concilier les dures lois du profit avec un peu d’ordre juste. Nous voulons que les citoyennes et les citoyens soient démocratiquement appelés à conduire et à contrôler la transformation sociale. Notre programme est un outil à la disposition des électeurs et des électrices pour qu’ils se réapproprient l’exercice du pouvoir.

 

Premièrement, nous voulons l’élaboration d’un plan d’urgence sociale. La réduction massive du chômage et de la précarité est une priorité, ce qui suppose de développer des activités utiles, créatrices d’emplois, d’imposer une stricte réglementation des licenciements et d’instaurer un système de sécurisation professionnelle tout au long de la vie. La revalorisation des minima sociaux et des bas salaires doit être accompagnée d’une fiscalité fortement progressive pour les hauts revenus afin de limiter les inégalités indécentes de revenus. C’est l’exigence de nouvelles relations dans le travail et de nouveaux droits sociaux que nous voulons porter. C’est la nécessité de lutter contre la spéculation financière et de contrer la puissance de l’actionnariat.

 

Deuxièmement, nous voulons instaurer un nouveau modèle de développement. C’est à la redéfinition du type de croissance, de production, d’échange et de consommation qu’il faut s’atteler. Il faut s’attaquer à la toute puissance des firmes transnationales et des marchés financiers, car leur soif de profit et leur mépris de l’humanité mettent la planète en péril. La question du nucléaire comme celle des OGM doivent être soumises à un débat citoyen qu’il faut conduire et trancher démocratiquement, en toute transparence.

 

Troisièmement, nous voulons que les millions de personnes qui vivent dans les cités de banlieues, dans les quartiers populaires – quelles que soient leurs origines et leurs croyances – ne soient plus considérés comme des sous-citoyens dans ce pays qui est le leur. Ils ont droit à la justice, à l’égalité et à la dignité. Il n’est pas acceptable que l’accès aux droits fondamentaux, à la santé, à l’éducation, à l’emploi, au logement leur soit restreint, et que la seule réponse aux problèmes qu’ils rencontrent soit celle de la répression policière et sécuritaire qui aboutit souvent, en toute impunité, à des violences, voire des morts.

 

Quatrièmement, nous réaffirmons que tout être humain, parce que c’est un être humain, doit être reconnu dans son humanité. Nous refusons qu’on continue de priver un être humain de sa dignité en le privant de papiers.

 

Cinquièmement, la transformation démocratique et sociale exige d’en finir avec le régime de la Ve République. C’est la démocratie toute entière qui doit être vivifiée. Nous voulons une nouvelle République laïque, ouverte sur la société telle qu’elle est, ouverte sur le monde, une démocratie politique, sociale et citoyenne qui élargisse le socle des droits fondamentaux, à commencer par les droits sociaux.

 

Sixièmement, dès 2007, dans la cohérence avec le  » non «  du 29 mai 2005, nous entendons que la France propose la refondation de la construction européenne sur des bases démocratiques et sociales. Nous demandons la fin des traités existants et nous proposerons un nouveau texte fondateur. Nous n’accepterons pas que la nouvelle politique qui aurait été choisie par notre peuple soit interdite par les décisions européennes. La présidence française de l’Union, au second semestre 2008, est l’occasion de porter plus largement l’exigence d’un tel changement.

 

Septièmement, nous nous engageons à pratiquer l’équité pour les départements et territoires d’outre-mer et leur laisser le choix de l’autodétermination,

 

Huitièmement, nous voulons, avec tous les peuples qui souffrent, combattre et faire reculer les politiques de libéralisation qui favorisent la guerre économique, l’exacerbation des concurrences, les privatisations et les déréglementations. Nous contribuerons avec les pays du Sud à mettre fin à la capacité de nuisance des institutions (Banque Mondiale, Fonds Monétaire International, Organisation Mondiale du Commerce) qui renforcent les inégalités et provoquent des souffrances à l’origine de guerres. Nous défendrons le droit à la souveraineté alimentaire et le libre accès pour tous aux biens communs de l’humanité dont l’eau.

 

Enfin, parce que les femmes assument de multiples responsabilités, au travail, à la maison, vis-à-vis des enfants et des proches dépendants, parce qu’elles sont majoritaires parmi les chômeurs, les précaires et les bas salaires, nous voulons qu’elles soient les premières bénéficiaires de l’amélioration de nombreux services publics, de la priorité accordée à un service public de la petite enfance et des mesures contre le chômage et la précarité. L’objectif de l’égalité entre les femmes et les hommes doit être poursuivi dans toutes nos décisions, Il est grand temps d’en faire une réalité.

 

Ce que nous souhaitons est possible, ici et maintenant, à condition de mettre fin au dogme économique libéral.

 

Ce que nous souhaitons est possible, ici et maintenant, à condition d’assumer une véritable transformation sociale.

Ce que nous souhaitons est possible, ici et maintenant, à condition que nous nous rassemblions, dans l’unité, pour faire avancer la gauche alternative, écologiste, antiraciste, féministe et solidaire. »

 

Lettre de Raoul Marc Jennar 25 janvier 2007

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Ma part de vérité

de Raoul Marc Jennar à Mosset, le 15 janvier 2006

 

Je me suis trompé. Et je tiens à m’en expliquer.

Publiquement. C’est nécessaire puisque, parmi les aménités que m’ont été adressées par un certain nombre de personnes qui pourtant prétendent faire de la politique autrement, j’ai été accusé d’user et d’abuser de l’autorité morale qui serait la mienne. On me reproche d’avoir, en vue des élections présidentielles, préféré Yves Salesse à José Bové, puis, dans un effort ultime, désespéré et pathétique pour sauver la démarche unitaire, d’avoir proposé Francis Wurtz en remplacement de Marie-George Buffet.

Je suis un simple citoyen. J’exerce depuis de nombreuses années une activité de chercheur en science politique. Fidèle à ce que m’a appris Pierre Bourdieu, je me suis efforcé de devenir un chercheur militant afin que les militants puissent devenir eux-mêmes des chercheurs. Et je suis donc devenu un décodeur, un défricheur de textes internationaux souvent inaccessibles, toujours inintelligibles afin que chaque femme et chaque homme puissent se les approprier et juger ainsi de la manière dont les décideurs orientent nos destinées. Habitué à cet exercice, c’est tout naturellement que je l’ai appliqué au traité constitutionnel européen.

Comme j’ai la passion de mes engagements, c’est aussi tout naturellement que j’ai répondu cent trente deux fois aux invitations à expliquer le TCE et les raisons de le rejeter. Il paraît que j’en aurais acquis une autorité morale. Je n’en sais rien. Cela ne m’intéresse pas. Je n’ai que mépris pour tout ce qui confine au médiatique. Je n’ai pas besoin d’être populaire pour être heureux. Même si, comme tout pédagogue, je ressens du plaisir à expliquer, à convaincre.

Par contre, ce que je sais, c’est que je me suis retrouvé, presque malgré moi, dans une aventure que, sans le précédent de la campagne référendaire, j’aurais sans doute regardée en observateur et où je suis devenu un acteur. Un acteur modeste sans doute, mais un acteur quand même. Cette aventure, c’est celle d’une belle ambition : donner un prolongement politique au refus du TCE exprimé par 12 millions de femmes et d’hommes qui partagent des convictions de gauche. Dès la veille du référendum du 29 mai, je n’ai pas cessé d’exprimer, à travers de multiples écrits, une préoccupation partagée par beaucoup : « nous avons suscité une immense espérance, nous n’avons pas le droit de décevoir ».

Mon erreur fut de croire que la volonté d’unité était partagée par tous. Par les individus comme par les appareils qui composaient notre rassemblement antilibéral de gauche. J’avais été de ceux, assez rares, qui s’étaient inquiétés lorsque Mme Buffet, une semaine à peine après le 29 mai, avait annoncé sa candidature aux présidentielles. Mais nombreux autour de moi ont été ceux qui m’ont alors expliqué que le PCF avait vraiment changé, que Mme Buffet manoeuvrait habilement pour ménager les staliniens et les carriéristes de son parti et qu’elle était portée par un courant vraiment pénétré par la nécessité de ne pas confondre rassemblement et ralliement. Et ceux qui me le disaient avaient à mes yeux un avantage sur moi, qui ne vit en France que depuis quelques années et qui n’a connu comme communistes que ceux du Cambodge et du Vietnam. : ils avaient pratiqué, côtoyé ou observé le PCF depuis longtemps. Ils disaient bien le connaître. Le seul à me tenir des propos contraires fut Alain Krivine, qui invoquait sa longue expérience au sein de ce parti pour me dire « elle a annoncé sa candidature, elle l’a maintiendra envers et contre tout. » En août 2005 !

Mais comme cette lucidité venait du leader historique de la LCR, qui a quand même quelques comptes à régler avec le PCF, j’ai préféré croire mes camarades de ce qui allait devenir le collectif national où ma présence fut réclamée comme porte-parole par l’assemblée des délégués qui l’a investi. Et donc, j’ai considéré que toutes les options étaient ouvertes.

Dans ce contexte, mon opinion sur la candidature était la suivante :

C’est l’origine de mon erreur. Si j’avais maintenu la méfiance à l’égard du PCF qu’avait suscitée l’annonce si rapide de la candidature de Mme Buffet, j’aurais compris qu’il fallait un seul candidat en face d’elle, qu’il fallait rassembler tous les courants et toutes les individualités pour faire contrepoids à l’appareil du PCF. Dans une telle perspective, la candidature de José s’imposait. Je n’ai pas compris cela. D’autant moins, que toutes les personnalités du PCF que je rencontrais, avec lesquelles, dans certains cas, je collaborais, manifestaient un esprit d’ouverture qui me confortait dans ce que me disaient mes amis du collectif national sur les changements intervenus au PCF.

D’avoir donc soutenu quelqu’un d’autre que José m’a valu de la part de certains de ses partisans inconditionnels d’être traité de « diviseur ». Même si je savais que les épithètes sont, comme d’habitude, l’argumentation préférée des fanatiques, je comprenais d’autant moins que, pour moi, il était normal qu’il y ait plusieurs candidatures.

Les débats qui ont précédé l’adoption du document « Ambition-stratégie-candidatures » m’ont à nouveau alerté. Sur deux points. Tout d’abord, il était manifeste que le PCF refusait toute référence à la recomposition du paysage politique à la gauche du PS et qu’il ne pouvait être question d’indiquer que non seulement nous ne voulions pas faire un coup politique en 2007, mais que nous nous inscrivions dans la durée avec pour objectif un « nouvel espace politique ». Mais, toujours confiant, j’ai même plaidé, dans certaines conférences, en faveur de la compréhension qu’il fallait témoigner à l’égard de partis qui ont une histoire et qu’il faudrait ménager des transitions.

Le deuxième point concernait les relations avec le PS. On sait que la formule inscrite dans l’Appel du 11 mai avait été insuffisante pour que la LCR puisse signer cet Appel. J’étais de ceux qui lui ont donné raison. Notre texte du 11 mai devait être plus précis. Les contacts qui furent menés pour inscrire dans le document « Ambitions-stratégie-candidatures » une formulation ne laissant pas de place à des inquiétudes légitimes ont abouti à un texte qui, personnellement, me satisfait. Mais ce qui m’a inquiété, c’est que le PCF a refusé une formulation encore plus précise qui avait été rédigée par un de ceux qui négociaient avec lui.

Ma confiance a totalement cessé au début de la dernière étape, quand la question fut celle du choix d’une candidature. Quand j’ai appris de tous les coins de France, en particulier là où j’avais donné des conférences pendant la campagne contre le TCE, que se créaient subitement des « collectifs » bidons qui ne rassemblaient que des militants du PCF, que se multipliaient des collectifs où les militants de ce parti imposaient la loi du nombre plutôt que le consensus, que, parfois, le seul nom de Mme Buffet était soumis à la discussion et que, le jour du choix, des militants du PCF jamais vus auparavant venaient en grand nombre participer au vote, j’ai compris que les pratiques léninistes – j’ai quand même quelques lectures – étaient restées bien vivantes et que l’appareil de ce parti n’avait en rien changé.

Un rassemblement comme le nôtre n’était pas en mesure de supporter la logique du rapport de forces. Le comportement du PCF détournait des collectifs des militants non encartés qui s’étaient engagés dans la campagne contre le TCE et qui me téléphonaient pour me dire qu’ils ne voulaient pas être soumis au PCF. Notre rassemblement était donc en grave danger. J’ai multiplié les alertes auprès du collectif national. Je n’ai pas été entendu. Pour donner du poids à mes cris d’alarme, j’ai démissionné. José m’a informé qu’il ferait de même si, dans les trois semaines, rien ne changeait. Mon geste a eu le mérite de mettre au grand jour les pratiques du PCF. Malheureusement, il n’a pas incité la majorité du collectif national à s’opposer à ces pratiques.

Cette démission du collectif national – je suis resté actif dans mon collectif du Conflent, dans les Pyrénées orientales, et je n’ai pas cessé par mes écrits d’intervenir dans le débat – m’a valu des tombereaux d’injures de la part de militants communistes. Ce qui m’a confirmé que ceux-là au moins n’avaient pas changé du tout. On était bien dans la tradition léniniste de la diabolisation du contradicteur. Elle m’a valu aussi d’être traité de « déserteur ». Un déserteur, c’est-à-dire un lâche, un traître. Moi qui n’ai pas eu de carrière, car toute ma vie professionnelle a subi les contre coups de la fermeté de mes engagements. Jamais, de toute ma vie, je n’ai été aussi sali que depuis que je milite dans le pays de Voltaire (« Je ne suis pas d’accord avec ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’au bout pour que vous puissiez le dire. »).

Lorsque mes craintes ont été confirmées par l’attitude du PCF qui, tirant parti d’une manipulation massive des collectifs, oubliait soudainement la règle du consensus et invoquait la démocratie pour imposer le ralliement à sa secrétaire nationale, j’ai soutenu l’idée d’une candidature de Francis Wurtz. Tout d’abord parce que les qualités qui sont les siennes et que j’ai décrites dans mon texte de soutien sont réelles. Ce n’est pas un clône de Mme Buffet. Ensuite, parce qu’il me semblait important, dans une logique de rassemblement, de montrer qu’il n’y avait aucune hostilité de principe à ce qu’un communiste puisse être notre candidat. Enfin, parce qu’il m’apparaissait, ainsi qu’à plusieurs membres du collectif national, qu’il s’agissait là de la dernière chance de sauver la démarche unitaire.

Cette chance n’a pas été saisie. Et peut-être est-ce mieux ainsi, puisque de toute façon notre rassemblement était gangrené par des pratiques à l’opposé de la volonté unitaire qu’il prétend mettre en oeuvre. Ce que j’ai pu mesurer aussi par les réactions à mon soutien à cette ultime tentative. En guise d’arguments, des insultes. Vieux procédés qui signent les limites de notre démarche.

Il nous faut donc prendre acte et faire du neuf.

Prendre acte signifie reconnaître l’échec d’un rassemblement qui réunit des appareils de partis et des personnes non encartées.

Prendre acte signifie intégrer le danger de la rémanence d’une culture politique caractérisée par le besoin de rapports hiérarchisés et par l’habitude de disqualifier celui qui pense autrement.

Prendre acte signifie enregistrer la faiblesse d’un projet issu de compromis et non de convictions.

Prendre acte, c’est aussi reconnaître que parmi celles et ceux qui ont refusé le TCE parce qu’ils sont de gauche, au moins 85% n’appartiennent pas à l’électorat régulier des partis associés dans les collectifs du 29 mai.

Prendre acte, enfin, c’est admettre qu’on ne fait pas du neuf avec du vieux, que les défis du siècle qui commence appellent d’autres analyses, d’autres méthodes, d’autres instruments que ceux que le 20e siècle nous a légués.

Faire du neuf signifie avant tout mettre nos pratiques en cohérence avec nos idéaux et nos valeurs. Comment peut-on prétendre bâtir un monde plus fraternel et plus juste si, même entre nous, nous sommes incapables d’un minimum de fraternité et de respect de l’autre ?

Faire du neuf, c’est imaginer pour créer. L’espérance que nous avons suscitée doit trouver son prolongement politique. Ce qui exige de notre part, en tirant les leçons du passé, une capacité à inventer. Inventer un projet en phase avec les besoins du plus grand nombre. Inventer une réponse appropriée aux conséquences dramatiques pour les humains et pour la planète des politiques pratiquées jusqu’ici.

Faire du neuf, c’est intégrer enfin les dimensions spatiales nouvelles des défis auxquels nous sommes confrontés. Notre rassemblement est né d’un combat contre un projet européen, pas contre l’Europe. Mais dès le lendemain du référendum, la tendance majoritaire était de revenir dans nos limites hexagonales. Alors que l’essentiel de ce qui conditionne nos vies se décide d’abord dans les cercles du patronat européen, puis au sein des institutions européennes.

Faire du neuf, c’est aussi forger l’outil qui portera ce projet. Et je ne peux que répéter ce que j’ai déjà écrit. Il nous faut concevoir, après mûres réflexions, une manière d’agir ensemble qui évite les pièges du passé. Il faut tenir compte des expériences passées, de la crise des partis politiques et de leur rôle dans la crise de la démocratie. Il faut réfléchir aux tentatives de faire de la politique autrement qui ont échoué et analyser les causes de ces échecs. Il faut intégrer dans notre réflexion les explications du succès international du mouvement altermondialiste (qui ne se réduit pas à Attac, enfin sortie de crise) et de la campagne contre le TCE : le travail en réseaux plutôt que l’organisation hiérarchique pyramidale traditionnelle. Nous devons imaginer une manière nouvelle d’agir dans l’espace public qui soit en permanence en prise avec les gens et qui ne confisque pas la volonté des gens au profit d’appareils.

Faire du neuf, c’est créer une façon de militer ensemble

Je n’ai pas de formules toutes faites. Elles n’existent pas. C’est bien pour cela qu’il faut réfléchir et travailler ensemble pour créer. Cela ne s’improvise pas dans la précipitation et l’agitation.

L’Appel à José Bové

Je n’ai pas immédiatement signé cet appel. Parce que je savais que José n’envisageait d’être candidat que dans un contexte unitaire et que je doute fort, toutes choses restant égales par ailleurs, que Besancenot et Buffet retirent leur candidature. Je ne l’ai pas signé non plus d’emblée, car j’aurais préféré un appel à un projet plutôt qu’à un homme. Je ne prise guère la personnalisation du débat politique. Mais j’ai compris que le mérite premier de cet appel est de montrer aux appareils que ceux qui ne sont pas encartés ont une existence réelle. Bien entendu, je sais que les initiateurs de cette démarche ont d’autres ambitions.

Mais signifier par une pétition ayant un large écho que les non encartés existent et qu’ils peuvent peser ; démontrer que José peut réunir sur son nom, par une démarche libre et spontanée, autant sinon plus de voix que celles obtenues grâce à la manipulation des collectifs par Mme Buffet ; entretenir une dynamique mobilisatrice qui donne du corps à la perspective d’un nouvel espace politique sont aussi des objectifs que permet d’atteindre cette pétition. Ces objectifs-là sont, à mes yeux, au moins aussi importants que les scénarios échafaudés ici et là dont certains, pour le moment en tout cas, relèvent surtout de la politique fiction.

C’est la raison pour laquelle j’ai signé et j’invite à signer cet appel

Propositions pour 2007

En m’efforçant à la cohérence avec ce qui précède, en tirant les leçons de mes propres erreurs (penser que le PCF avait changé et écouter ceux qui me le disaient), en évitant – ne fut-ce que par respect pour la discipline que je sers – de faire de la politique fiction, je voudrais suggérer ce qui suit dont nous pourrions tous ensemble débattre les 20 et 21 janvier :

(1) je suis d’accord avec la proposition qui consiste à dire que ce sont des citoyennes et des citoyens qui se réunissent à Montreuil, en dehors de toute référence à un parti ou à une association et en excluant qu’il y soit fait référence. Je propose que ce soit la première décision de l’assemblée. Et que ceux qui ne sont pas d’accord la quittent.

(2) je propose que l’assemblée se prononce ensuite sur un ordre du jour clair et précis. Je considère donc l’ordre du jour annoncé comme une proposition qui peut être remise en question. La seule légitimité réside désormais dans l’assemblée qui va se réunir.

(3) Mes propositions pour l’ordre du jour sont les suivantes :

Je voudrais immédiatement indiquer à ceux qui ne sont pas d’accord avec mes propositions que ce ne sont que des propositions et qu’ils n’ont pas besoin de m’injurier s’ils veulent les rejeter. Merci.

Depuis que j’ai commencé à m’exprimer publiquement en France en juin 2000, à Millau, je me suis toujours exprimé de bonne foi. En toute sincérité. Je crois avoir eu raison dans un certain nombre de cas. Et je n’hésite pas à reconnaître que je me suis aussi trompé. Je n’ai pas le sentiment – ridicule, mais fréquent en France – de perdre la face en reconnaissant une erreur. Mais je ne suis pas certain que la sincérité soit une qualité reconnue par tous. J’espère qu’elle le sera au sein de ceux qui vont désormais se mobiliser pour une alternative démocratique, sociale et écologique en France et en Europe.

GAUCHE UNITAIRE : APRES LE 10 DECEMBRE… 17 décembre 2006

Posté par antiliberal2007 dans : Actu , 2 commentaires

Par Jean-Luc Gonneau
 

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Comme on le sait sans doute, la réunion nationale des collectifs pour des candidatures unitaires pour une alternative au libéralisme, convoquée les 9 et 10 décembre pour désigner un(e) candidat(e) à l’élection présidentielle n’a pu aboutir à une décision. La presse a fait écho, parfois en s’en gaussant, à cet échec. Pour autant, les ponts ne sont pas coupés, et les collectifs ont mandaté leur instance nationale pour rechercher une solution.

Pourquoi cet échec ? Quelles pistes pour aboutir ?
 
Pourquoi cet échec
 
La méthode choisie pour aboutir à une candidature commune n’est pas des plus simples. Soyons positifs et disons qu’elle est innovante. Baptisée « double consensus », elle suppose un accord au niveau des collectifs locaux et des organisations membres du collectif. La notion de consensus est bien différente de celle de majorité : elle implique un accord sinon unanime, du moins partagé par le plus grand nombre.
 
Le mouvement regroupe des collectifs locaux de tailles différentes (de quelques personnes à deux ou trois centaines). La composition de ces collectifs est également très variable : présence dans certains de militants de diverses organisations, d’une seule (souvent le PCF) dans d’autres, participation de citoyens non adhérents à des organisations très variable. Chaque collectif étant autonome, les votes pour désigner un candidat ont pris des formes différentes : uninominal, préférentiel à 3, 4 ou 5 candidats, pondérés ou pas par des coefficients, consensus sur un ou deux noms, refus de choisir, et on en passe. Comptabiliser les résultats, dans ces conditions, devient une opération à haut degré d’approximation.
 
L’analyse des résultats des réunions des collectifs locaux est cependant riche d’indications. Ainsi, nul ne peut contester que Marie-George Buffet est la personne la plus souvent désignée. A-t-elle obtenu une majorité absolue ? Ce n’est pas évident, et de plus a peu de sens dans la mesure où c’est la notion de consensus qui s’applique, et non celle de la majorité. Mais il faut retenir qu’une partie importante des membres des collectifs propose la candidature de Marie-George Buffet. Le poids numérique du PCF par rapport aux autres organisations n’y est pas pour rien, d’autant que la direction du parti a fortement pesé pour mobiliser ses adhérents autour de ce vote. Bien des communistes dont la présence dans les comités était épisodique, voire inexistante, ont participé au vote. On peut aussi estimer que ce poids important du PCF, qui n’est pas une surprise, sauf  naïveté, souligne en creux la difficulté des collectifs à mobiliser très au-delà des cercles militants. Même si on peut citer de nombreuses exceptions, la majorité des collectifs est animée par des militants aguerris, blanchis sous le harnois de nombreux combats, familiers de langages codés qui ne sont pas forcément les mieux à même de susciter l’enthousiasme d’éventuels nouveaux arrivants (mais il y en a quand même, le tableau n’est pas tout noir).
 
Concernant les autres candidats, les premiers procès verbaux reçus des collectifs locaux ont montré que la candidature de José Bové recueillait un faible assentiment. Ce constat a-t-il joué dans son retrait ? Simple hypothèse. Il en a été de même pour Patrick Braouzec, ce qui est moins surprenant dans la mesure où sa notoriété nationale est moindre que celle du leader altermondialiste. Par contre, de nombreux collectifs ont accueilli favorablement les candidatures de Clémentine Autain et d’Yves Salesse, avec un léger avantage pour la première. Résultat sans doute, pour Yves Salesse, d’une présence forte dans l’animation de la campagne référendaire et dans les meetings des collectifs locaux, Clémentine Autain bénéficiant d’une présence médiatique plus soutenue, au point, parfois, d’en agacer certains (ah, les jaloux…). Ajoutons que la différence de « ligne politique » entre eux deux et même Patrick Braouzec est ténue, ce qui a pu exacerber certains critères positifs ou négatifs (par exemple, lus dans les comptes rendus de collectifs : la jeune – positif – mais inexpérimentée –négatif -, le technocrate – négatif – mais compétent –positif).
 
Les votes sur des personnes ont toujours des effets pervers. D’autant que le contexte très particulier de cette consultation (le consensus comme principe directeur) a pu entraîner des motivations de vote très différentes : celle, « classique », du candidat que je préfère, celle du candidat qui me parait le plus à même de rassembler les composantes des collectifs, celle du candidat qui est le plus susceptible d’être accepté par toutes ces composantes. C’est ce dernier cas qui semble le plus proche du principe de consensus. Ce fut loin d’être celui majoritairement pris en compte par les participants au vote. On peut lui reprocher de définir un plus petit commun dénominateur a priori réducteur, mais on ne peut lui dénier un caractère rassembleur. Au fond, la question posée n’était-elle pas « quels sont, parmi le candidats, ceux qui ne vous paraissent pas faire consensus ? ». Voila qui eut pris à rebrousse poil les traditions électives de notre pays, mais, après tout, tant qu’à innover…
 
Une conséquence de ce contexte imprécis, sans doute amplifié par la proposition de candidature de Marie-George Buffet par le PCF sans réelle alternative de sa part, a polarisé le débat sur le dilemme « pour ou contre Marie-George », sans que soit, sauf pour une partie des collectifs, vérifiée la qualité consensuelle des autres candidatures, notamment celles de Clémentine Autain et d’Yves Salesse. D’où l’impasse des 9 et 10 décembre, qu’on espère provisoire.
 
Des pistes pour aboutir
 
La réunion des 9 et 10 décembre comme les résultats des réunions des collectifs ne peuvent être mis entre parenthèses. Elles ont permis de recueillir des informations, des contradictions, et aussi ouvert de nouvelles portes.
 
Il convient d’une part de vérifier que le dissensus exprimé sur la candidature de Marie-George Buffet, sans doute pas majoritaire mais tout de même important, peut être surmonté. Ce dissensus est avant tout fondé sur le fait que Marie-George Buffet est identifiée comme la leader du PCF, et que cette qualité donnerait au rassemblement une image trop caractérisée dans ce sens. Au point où en sont les choses, et sauf coups de théâtre, on voit mal comment les points de vue, depuis longtemps identifiés, pourraient se rapprocher : ce fut déjà le sujet d’une kyrielle de réunions, sans avancée perceptible. Une autre question est parfois mise sur le tapis : les sondages (qui ne sont que ce qu’ils sont, mais bon…) indique un plafonnement de cette candidature à 2 ou 3%. Une investiture par les collectifs serait-elle suffisante pour lui donner de l’élan et la distancier par rapport à une étiquette « candidate du Parti » que par ailleurs elle est aussi ? Pas évident, et à discuter.
 
Il convient d’autre part de vérifier que les candidatures ayant recueilli des suffrages moins importants mais significatifs, celles de Clémentine Autain et d’Yves Salesse, sont susceptibles de réaliser un consensus significatif, et, dans la négative, d’expliquer pourquoi. A notre sens, il nous paraît que si le consensus est possible, la candidature de Clémentine Autain est à prendre en considération : la rupture générationnelle, qui n’est incarnée aujourd’hui dans l’arène des présidentielles que par Olivier Besancenot, et la notoriété (atout qu’il ne faut pas négliger dans le contexte électoral d’une présidentielle) plaident en sa faveur.
 
Il convient enfin d’explorer des pistes nouvelles. Trois sont apparues lors des travaux des 9 et 10 décembre. La première est l’hypothèse d’une « personnalité communiste reconnue dans le mouvement social ». C’est apparemment une perche tendue au PCF, mais bien illusoire : la difficulté à mettre un nom sur cette proposition en est un signe (celui de Francis Wurtz, député européen, a parfois été avancé dans les débats de certains collectifs).. La seconde est le recours à Claude Debons, l’un des piliers de la campagne référendaire. Il est très reconnu dans les cercles militants, et très peu connu au-delà. La troisième est la proposition de candidature de Jean-Luc Mélenchon. Elle n’a pas été accueillie favorablement par les composantes qui se reconnaissaient naguère dans la notion de « pôle de radicalité », et qui peuvent en garder quelque nostalgie. Elle a, pour ce qui concerne, des avantages évidents : très engagé pour le Non dans la campagne référendaire, référence pour une partie de l’électorat socialiste, qui est une des cibles privilégiées de la gauche unitaire, Jean-Luc Mélenchon a des atouts à faire valoir. Seront-ils suffisants pour venir à bout des réticences ? Cela aussi mérite un débat approfondi, au delà de réactions immédiates.
 
De l’analyse de ces trois hypothèses, du choix, consensuel, de l’une d’elle dépend le succès de l’initiative des collectifs unitaires. Ce serait bien le diable de ne pas réussir. Mais on sait que le diable est malin.

Jean-Luc Gonneau est membre du Collectif national d’initiative pour les candidatures unitaires et de son secrétariat

===> Synthèse du débat sur les candidatures 5 décembre 2006

Posté par antiliberal2007 dans : Actu , 5 commentaires

Le Collectif de La Rochelle

Composition qualitative (partis politiques, membres associations ou syndicats…) : Citoyens issus du collectif du 29 Mai, militants du PCF, minoritaires de la LCR, minoritaires du PS, Mars.

Descriptif de la réunion

Le 29/11/2006 Nombre de Présents : 37

 

Sensibilités présentes : partis et mouvements politiques représentés en tant que tel, militants politiques, associatifs, syndicaux, citoyens : militants du PCF et de la minorité de la LCR ( des militants de la majorité de la LCR étaient présents ), quelques socialistes, des militants syndicaux ( FSU, CGT, UNEF) des militants associatifs ( Attac) et des citoyens non engagés.

 

PV élaboré par (mettre les noms) : Véronique Bonnet et Michel Feuermann

 

Comment s’est organisée la discussion ?
Nous sommes partis de la méthode proposée par le Collectif National Unitaire, en privilégiant le débat et l’expression de chacun. Le postulat de départ : de la discussion on pouvait dégager les choix les plus partagés. A la fin des débats, un vote a été demandé pour préciser le choix majoritaire du collectif..

 

Compte rendu :
Sur les 8 candidats, seuls 4 ont été retenus avec pour chacun les arguments suivant :

 

Clémentine AUTAIN – C’est une femme jeune avec une expérience reconnue et un engagement féministe de longue date . Elle fait également écho au mouvement de la jeunesse ( lutte contre le CPE – mouvement des banlieues) C’est une personnalité indépendante ne représentant aucun parti ce qui ouvre une possibilité d’ouverture à la LCR et de porter cette union en témoignant de sa diversité. Elle a un bon retentissement médiatique

 

Patrick BRAOUZEC – Une personne a proposé sa candidature et nous l’avons inclus dans le vote final.

 

Marie-Georges BUFFET – Approbation de sa compétence en tant que Ministre et responsable du PC. Capacité à rassembler et candidate de poids ; Elle est une candidate d’ouverture aux autres formations et c’est une actrice importante de la campagne du Non au référendum. Elle est populaire et on a besoin des partis pour gagner.

 

Yves SALESSE – Sa compétence est reconnue ; Il est membre du Conseil d’Etat et spécialiste du droit européen. Bon profil pour mettre en place une 6ème République. Son engagement comme Président de la fondation Copernic a été déterminant dans la campagne et la victoire du Non au référendum. Personnalité qui peut aussi offrir une ouverture vers la LCR.

 

Conclusions : Si tous les présents ont pu s’exprimer, nous avons été très vigilants sur les règles de participation au vote. Ainsi seules 32 personnes ayant rempli les conditions d’adhésion (signataires de l’appel) ont pu voter, les autres ayant le statut d’observateurs. L’expression s’est faite en trois temps : En premier qui vote pour tel candidat en première position, en second pour le candidat en deuxième et en trois pour le candidat en troisième et qui s’abstient.

Résultats :

C.AUTAIN en premier 12, en second 12, en troisième 2 Total 26

P.BRAOUZEC : en premier 0, en second 1, en troisième 13, Total 14

M.G. BUFFET : en premier 9, en second 6, en troisième 4, Total 19

Y. SALESSE : en premier 10, en second 9, en troisième 2, Total 21

Abstention : sur le premier tour 1, sur le second 4, sur le troisième 11

Ainsi l’ordre de préférence pour le collectif de la rochelle se décline comme suit :

CLEMENTINE AUTAIN – YVES SALESSE – MARIE GEORGES BUFFET- PATRICK BRAOUZEC

Autres commentaires : Le débat est resté serein malgré les divergences et nous nous en sommes félicité. Une large moitié de militants ou sympathisants du PC étaient présents, et ont exprimé des avis très riches et variés. Les majoritaires de la LCR ont pris la parole sans voter et ont rappelé les difficultés qu’ils ont pour rentrer pleinement dans le collectif. 5 étudiants rencontrés lors du mouvement anti CPE sont partie prenante du collectif et enrichissent le débat de leurs points de vue.

Manifestation de soutien aux 4 otages du Medef 3 décembre 2006

Posté par antiliberal2007 dans : Actu , ajouter un commentaire

Suite à l’incendie du siège du MEDEF le 5 juin 2003 lors d’une manifestation contre la réforme des retraites, 4 personnes parmi les 1500 présentes ce jour là avaient été mises en examen.

Le 1er Juin 2006, le tribunal correctionnel de La Rochelle relaxait deux mis en examen et condamnait les deux autres à 1 mois de prison avec sursis et à verser 1,2 millions d’euros!

Plus de 6000 manifestants étaient présents à La Rochelle le 30 mars 2006, venus des quatre coins de la France pour soutenir les mis en examen.

Ce jugement inacceptable compte-tenu du vide du dossier, recueille de larges réactions de désaprobation des organisations syndicales, de partis, et de mouvements associatifs…

Les deux condamnés ont fait appel du jugement. Le Parquet, lui, a fait appel sur l’ensemble du verdict, tout comme le MEDEF.

Les quatre sont convoqués devant la Cour d’appel de Poitiers le VENDREDI 8 DECEMBRE 2006 à 9h.

La volonté du Medef et du gouvernement est claire : faire un exemple pour criminaliser l’action syndicale…

NOUS NE DEVONS PAS LAISSER FAIRE !

Le Comité de Défense et les organisations syndicales CFTC-CGT-FO-FSU-UNSA-US Solidaires-UNEF-UNL appellent leurs adhérents actifs et retraités, ainsi que les militants salariés, les privés d’emploi, les étudiants, les lycéens, à se mobiliser et à participer massivement à la manifestation de Poitiers.

Dans ce but, des bus sont à votre disposition au départ des principales villes du département :

- La Rochelle : Esplanade des parcs, 8h

- St Pierre d’Oléron : Place Gambette, 7h

- Bourcefranc : Lycée de la mer, 7h30

- Rochefort : Gare routière, 8h

- Surgères : Place du Château, 8h30

- Saintes : Parc des Expos terrain blanc, 8h30

 

Pour vous inscrire, contacter l’union locale CGT de votre zone :

- La Rochelle : 05-46-41-06-72

- Saintes : 08-77-89-88-13

- Rochefort : 05-46-99-49-62

- Jonzac : 05-46-48-79-75

- Royan : 05-46-38-79-08

- Surgères : 05-46-07-50-23

- St Jean d’Angély : 05-46-32-03-86

- Marennes : 05-46-47-73-25

 

RELAXE POUR LES 4 OTAGES DU MEDEF : TOUS PRESENTS LE 8 DECEMBRE – PARC DE BLOSSAC – POITIERS – 10h30

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